Hello,

J’espĂšre que vous allez bien en ce mois de Juinvier comme j’ai pu le lire sur les rĂ©seaux… En attendant que le vrai Ă©tĂ© commence Ă  Paris, j’ai enfin pris le temps de trier et retoucher mes photos de Colombie, et je m’assoie ce matin Ă  mon bureau pour vous Ă©crire ce que j’ai pensĂ© de ce voyage, notre trajet, nos belles dĂ©couvertes et nos moins bons moments…

J’ai attendu un peu plus de temps que d’habitude pour Ă©crire ce rĂ©cap’ car je suis rentrĂ©e un peu sonnĂ©e de ces 17 jours en AmĂ©rique Latine. Une premiĂšre sur ce continent, et je peux dire que ça m’a surprise ! C’Ă©tait trĂšs intense, parfois difficile, mais c’est toujours une chance incroyable de dĂ©couvrir de nouveaux endroits, de nouveaux gens. Alors j’essaye d’organiser mes idĂ©es qui se bousculent… Et c’est parti !

Nous sommes reparties Ă  3 avec mes meilleures amies, ça n’Ă©tait pas arrivĂ© depuis notre voyage au Vietnam en 2017 qu’on avait adorĂ© ! 7 ans plus tard, nous revoilĂ  Ă  l’aĂ©roport CDG avec pour seul bagage un sac Ă  dos de 40 litres pour nos 2 semaines sur place car nous ne voulions pas payer des bagages en soute (les rats oui) : trop cher, trop long avec les vols intĂ©rieurs que nous allions faire…. Tant pis, on va retourner nos culottes đŸ€­ !

💰 On a pris un vol direct Paris-Bogota (11h de vol) puis, dĂšs l’arrivĂ©e Ă  Bogota, on a repris un vol intĂ©rieur pour Medellin, notre premier stop. En Colombie, la monnaie est le peso colombien (1 € = 4200 pesos). Nous n’avons pas changĂ© en avance… Et nous retirions Ă  des ATM une somme assez importante Ă  chaque fois car les frais bancaires en Colombie sont assez hallucinants. Sinon, on payait en carte ! Mais c’est toujours bien d’avoir un peu de liquide sur soi.

đŸŒŠïž Mai n’est pas la meilleure saison pour partir car c’est la saison des pluies, notamment dans la vallĂ©e du cafĂ©. Donc vous risquez de vous confronter Ă  des randonnĂ©es plus dures Ă  cause des inondations… C’est Ă  prendre en compte !

🚙 Pour vous dĂ©placer, je vous conseille (comme on nous l’a conseillĂ©) de prendre des Ubers. C’est pas cher, il y en a partout, tout le temps (mĂȘme si c’est illĂ©gal dans le pays…) et ça vous Ă©vite de tomber sur un faux taxi qui pourrait vous arnaquer !

#1 Les premiers pas en Colombie : Medellin, entre effervescence & histoire

AprĂšs une grosse nuit de rĂ©cup’ (enfin pour moi haha), nous voilĂ  plus ou moins fraiche pour dĂ©couvrir cette premiĂšre ville, au centre du pays, connue pour son agitation et son histoire assez extraordinaire. AprĂšs une journĂ©e tranquille Ă  dĂ©couvrir El Poblado, le quartier assez branchĂ© de la ville oĂč nous rĂ©sidions, nous partons le lendemain toute la journĂ©e avec un guide rĂ©servĂ© en amont. Luis nous retrouve Ă  un mĂ©tro pas loin, direction le centre ville. On y dĂ©couvre Salon Malaga, le cafĂ© le plus vieux de la ville, qui se transforme en piste de tango le soir… L’ancienne gare de chemin de fer, les principaux bĂątiments… Luis, qui a vĂ©cu 6 ans Ă  Paris en tant que chef, connait l’histoire de sa ville comme personne, il nous raconte les moindres anecdotes sur Medellin, le travail qu’a fait le gouvernement depuis les annĂ©es 2000 pour lui faire faire un bond Ă©conomique, le traitement et filtrage de l’eau… Un gros sujet en Colombie ; mais Ă  Medellin, vous pouvez boire l’eau du robinet sans souci !

Nous vadrouillons dans le centre, puis nous prenons le fameux mĂ©tro cable jusqu’Ă  la Comuna 13. La ville se dĂ©coupe en 13 districts, le 1er Ă©tant le plus riche… Jusqu’au 13Ăšme. Ce dernier district est littĂ©ralement une ville dans la ville, perchĂ© dans les montagnes, et s’est crĂ©Ă© aprĂšs l’exode d’une certaine partie de la population colombienne souhaitant rejoindre une grande ville pour une vie plus clĂ©mente… Cette comuna 13 est trĂšs Ă©tendue dans les montagnes, une favela gĂ©ante, un dĂ©dale de rues et de boutiques, le tout dans une ambiance Ă©lectrique. Ce district Ă©tait aux mains des milices de drogues jusque dans les annĂ©es 2000, et depuis, les habitants essaient de reprendre possession des lieux. C’est un endroit comme je n’en avais jamais vu auparavant. Nous avons dĂ©jeunĂ© chez Juan, un papy ayant toujours vĂ©cu lĂ , qui nous a racontĂ© sa vie ici, le tout en dĂ©gustant un plat local Ă  base de soupe de maĂŻs, de viande de porc et de banane plantain. Quelle journĂ©e !

#2 Le havre de paix dans les montagnes : Jardin, Salento & la vallée du café

AprĂšs l’effervescence de Medellin, nous repartons dĂ©jĂ  pour notre prochain point de chute : la VallĂ©e de Cocora ! Cette fois-ci, nous partons en bus avec Salento en ville d’arrivĂ©e, d’oĂč nous pouvons partir pour dĂ©couvrir la fameuse vallĂ©e du cafĂ©. Nous dĂ©cidons de passer par Jardin, un petit pueblo « sur le chemin » conseillĂ© par les guides pour son cĂŽtĂ© bucolique et ses maisons colorĂ©es. Sur papier, c’Ă©tait une bonne idĂ©e, sauf que nous n’avons pas regardĂ© les bus ensuite pour repartir jusqu’Ă  Salento, et nous devions y ĂȘtre le lendemain soir car on avait dĂ©jĂ  rĂ©servĂ© notre Ă©colodge lĂ -bas. Sauf que de Jardin pour Salento, un seul bus part de la journĂ©e et il est Ă  6h30 du matin… Autant dire que notre visite de Jardin fut brĂšve ! Mais ça vaut le coup de se poser plus longtemps car c’est vraiment magnifique.

DĂšs l’entrĂ©e dans les montagnes, la vĂ©gĂ©tation est luxuriante, c’est plus calme, c’est juste magnifique. Je vous conseille le CafĂ© Macanas Ă  Jardin, un vrai coffee shop avec de dĂ©licieux cafĂ©s filtres et des snacks sucrĂ©s et salĂ©s faits sur place… Mention spĂ©ciale pour leur pĂąte feuilletĂ©e !

Une fois arrivĂ©es Ă  Salento aprĂšs une journĂ©e entiĂšre de bus et de gares routiĂšres, nous dĂ©couvrons notre Ă©cohotel tout mignon Piedemonte. Nous dĂ©couvrons aussi la ville, sa petite place et ses quelques rues adjacentes. C’est trĂšs mignon et l’ambiance y est radicalement diffĂ©rente de Medellin. LĂ -bas, ça crie, ça chante, la musique est Ă  fond… Ici, c’est calme. Alors pas le silence non plus car je crois que les colombiens meurent instantanĂ©ment s’ils n’ont pas de musique quelque part, mais au moins on peut entendre le bruit de la forĂȘt environnante. On a goĂ»tĂ©, Ă  notre arrivĂ©e, une des spĂ©cialitĂ©s de la rĂ©gion : las truchas (les truites), et il y en a Ă  toutes les sauces (littĂ©ralement) : j’ai testĂ© Ă  l’ananas, MIAM MIAM !

Le lendemain, nous avions dans l’idĂ©e de partir directement faire la randonnĂ©e de la vallĂ©e de Cocora mais Ă  cause de la pluie nous avons dĂ» changer notre programme. Nous avons choisi de visiter une finca Ă  la place : la finca Buenos Aires, un tour d’environ 1h30 pour dĂ©couvrir les plantations de cafĂ©, de la rĂ©colte Ă  la torrĂ©faction, avec Ă  la fin une dĂ©gustation de cafĂ© filtre ! On a achetĂ© un paquet Ă  la fin, on trouvait ça cher, mais je l’ai enfin goĂ»tĂ© le weekend dernier et c’est un dĂ©lice !! On a ensuite fait une petite rando en fin d’aprĂšs-midi dans une autre finca Ă  cĂŽtĂ© de notre Ă©cohotel : la finca de las cascadas. TrĂšs beau, mais difficile Ă  cause de la pluie… Et ce n’Ă©tait qu’un Ă©chauffement pour ce qui nous attendait le lendemain….

AprĂšs une bonne nuit de sommeil, c’est le Jour J, on part pour 12kms sur la randonnĂ©e de la VallĂ©e de Cocora ! Vous partez environ Ă  2 000 mĂštres pour arriver Ă  2 800 mĂštres d’altitude, en dĂ©couvrant toute la vallĂ©e et ses palmiers de cire. Vous redescendez ensuite sur environ 8 kms par la forĂȘt / jungle pour faire une boucle. A cause de la pluie, certaines parties Ă©taient impraticables (pour aller Ă  la rĂ©serve aux colibris) du coup le tour Ă©tait un peu plus court que prĂ©vu. Mais PURÉE qu’est-ce qu’on en a chiĂ© ma parole ! On a cru plusieurs fois qu’on allait pas rĂ©ussir Ă  finir car certaines parties Ă©taient complĂštement inondĂ©es… On s’est retrouvĂ©e Ă  devoir crapahuter en Ă©quilibre sur un rondin de bois sur le torrent de la riviĂšre pour continuer alors que normalement c’est Ă  sec ! Bref, c’Ă©tait gĂ©nial, les paysages sont dingues et le souvenir est plus que positif mais sur le moment… Il faut s’accrocher !

Le soir, on a Ă©tĂ© dans LE bar typique de la ville, jouer au billard et au trejo, un jeu de palet colombien. Le bar est dans la rue principale, vous ne pouvez pas le manquer ! TrĂšs chouette soirĂ©e 😄

#3 La chaleur étouffante et la pauvreté de la cÎte caribéenne : de CarthagÚne à Santa Marta

Bye bye la VallĂ©e du CafĂ©… Tu vas me manquer… Vous l’aurez compris je crois, c’est mon coup de ♄ du voyage. J’ai adorĂ© les paysages, les gens sont adorables, il fait frais, c’est propre… Mais nous devons repartir pour notre second vol interne direction CarthagĂšne. Le changement de dĂ©cor et d’ambiance est encore une fois saisissant. On sort de l’avion sous une chaleur Ă©touffante et humide… On prend un Uber jusqu’Ă  notre auberge de jeunesse qui est au cƓur de la vieille ville de CarthagĂšne. On est fatiguĂ©e, sale, et notre chambre est sans fenĂȘtre avec un petit cafard pour nous accueillir lorsqu’on pose nos sacs. Bref, l’ambiance n’est pas Ă  la fĂȘte et notre premiĂšre nuit sur la cĂŽte caribĂ©enne c’est plutĂŽt la soupe Ă  la grimace…

Mais nous gardons le cap et partons visiter le lendemain les 2 quartiers Ă  voir dans cette ville si bizarre : le vieux centre et le quartier des artistes, juste un peu plus loin Ă  pieds. Certes, c’est beau, les bĂątiments anciens sont magnifiques, les remparts sont chouettes, il y a de belles boutiques… Mais je n’ai pas aimĂ© l’ambiance gĂ©nĂ©rale de la ville. Je ne me suis pas sentie du tout en sĂ©curitĂ©, c’est vraiment trĂšs sale, trĂšs trĂšs pauvre, on se sent Ă©piĂ©e… Je pense que c’est un peu un cercle vicieux car moins on est Ă  l’aise, plus on voit les dĂ©fauts… Mais ce n’est clairement pas une ville dans laquelle je me suis sentie bien. Dommage car elle est aussi chargĂ©e d’histoire, on dĂ©couvre un autre brassage culturel puisque, pour rappel, Cartagena de Indias Ă©tait le principal port espagnol de la cĂŽte, un lieu de stockage de l’or et d’autres richesses, de vente d’esclaves et une cible d’attaque des pirates et flibustiers au 16Ăšme / 17Ăšme siĂšcle. Et je vous assure que la ville est encore dans son jus…

Nous partons le lendemain pour un fiasco total et le pire jour de toutes les vacances : la pĂ©ninsule de Baru. Je ne vais pas m’y attarder car ça n’a aucune espĂšce d’intĂ©rĂȘt : juste, Ă©vitez cette pĂ©ninsule Ă  tout prix. Allez sur les iles en ferry, mais pas la pĂ©ninsule. Ils ont complĂštement dĂ©naturĂ© un endroit paradisiaque, avec des beach clubs glauques sur des kilomĂštres, ça pue, c’est mal frĂ©quentĂ©, les gens ne sont lĂ  que pour se bourrer la gueule, et l’envers du dĂ©cor c’est une dĂ©charge gĂ©ante Ă  ciel ouvert car gĂ©rer tous ces dĂ©chets c’est juste impossible. Bref, s’il vous plait, n’y allez pas. Nous aurions dĂ» faire une journĂ©e et une nuit Ă  Santa Marta Ă  la place, qui vaut le coup d’aprĂšs ce qu’on nous a dit !

#4 Au bout du bout : la plage et les hippies de Palomino

AprĂšs cet Ă©chec cuisant, nous continuons dans les journĂ©es merdiques car le lendemain nous partons pour 8h de bus jusqu’Ă  Palomino. Nous longeons toute la cĂŽte Ă  l’allure d’une tortue, en traversant des villes plus horribles les unes que les autres, des dĂ©chets en veux-tu en voilĂ , de la pauvretĂ©… Bref, vous avez compris je pense. Tout ça pour arriver Ă  notre dernier stop : Palomino. Le bout du bout de la cĂŽte, surnommĂ©e la ville des hippies, et pas pour rien puisque la moitiĂ© de la population, ce sont des expats qui sont venus ici pour…. pas faire grand chose Ă  priori, du surf, boire des biĂšres, se droguer un peu au passage, et regarder les couchers de soleil.

Ca n’a pas Ă©tĂ© mon coup de cƓur non plus, mais nous avions rĂ©servĂ© quelques jours dans un hĂŽtel de luxe qui venait d’ouvrir, donc aux tarifs encore raisonnables : l’hĂŽtel Naio. C’Ă©tait vraiment du chill, de la piscine, un peu de plage et des couchers de soleil.

Nous ne sommes finalement pas allĂ©es Ă  Tayrona, mais je pense que ça vaut le coup, juste un peu avant Palomino, vous ĂȘtes dans le parc national protĂ©gĂ©, la vĂ©gĂ©tation est luxuriante, et vous avez aussi de belle fincas Ă  visiter ! Nous n’avions plus le courage, mais je pense que c’est Ă  faire !

#5 Le dernier stop et puis on rentre : notre unique journée à Bogota

Ca y est, la fin approche… AprĂšs avoir repris notre dernier avion Ă  Santa Marta pour Bogota, nous avons une journĂ©e de visite et nous reprenons notre vol le soir mĂȘme Ă  minuit (bon, finalement 2h du mat’ merci Air France).

Bogota, c’Ă©tait assez difficile aussi, peu de quartiers sont accessibles Ă  la visite car coupe-gorges… On s’est cantonnĂ©e au quartier historique et on a pris les Ɠufs pour voir la vue. On monte Ă  3 200 mĂštres d’altitude, j’Ă©tais malade comme un chien et comme c’Ă©tait dimanche on a fait 45 min de queue pour redescendre… Bref, lĂ , c’Ă©tait un peu la goutte d’eau, j’avais trĂšs hĂąte de rentrer chez moi ! MAIS, on a quand mĂȘme fait le musĂ©e Botero, qui est gratuit, et ça c’Ă©tait trĂšs chouette 🙂

Clap de fin sur ce voyage plus que dĂ©paysant… On a eu du bon et du moins bon. Je suis toujours aussi mitigĂ©e sur mes impressions, j’ai adorĂ© certains coins et j’en ai dĂ©testĂ© d’autres. C’est aussi la beautĂ© des voyages, sortir de sa zone de confort et se confronter aux choses qui nous sortent de notre petit confort.

Je pense que je n’y retournerai pas mais si vous avez l’occasion de dĂ©couvrir par vous-mĂȘme, en Ă©vitant nos Ă©cueils, alors foncez !

A trÚs vite pour de nouvelles aventures car je repars en Août hihi !

Marine