Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé d’écrire un article sur quelque chose d’un peu moins “lointain” qu’un film, un resto, ou encore quelques photos glanées ça et là, pendant mes flâneries parisiennes. 

(pour la route- Place des Vosges)

Cela fait maintenant 3 mois que je vis à Paris, et que j’y fais mon stage de césure (comme pas mal de personnes de mon école). Avec un peu de recul sur ma vie, et une énième soirée à NE PAS réviser ce fucking TOEFL, je vous raconte mon expérience en entreprise. 

J’ai atterri, un peu par défaut soyons franc, das un cabinet de recrutement pour un an ; en tant que mi chargée de recrutement / mi chargée de communication. 

Je dois dire que ce n’était pas mon but premier d’avoir cette double casquette, pour la simple et bonne raison que je voulais évoluer dans une atmosphère 100% com’ (sans blague ^^). 

Pourtant, au fil des jours, je me suis sentie plutôt bien dans cette organisation : communication le matin / recrutement l’après-midi. 

Le monde du recrutement m’était quelque chose de totalement étranger. Bien sûr, j’avais déjà passé des entretiens et avais déjà été “recruté” pour différents stages, mais je ne m’étais jamais retrouvé “de l’autre côté”. Il s’avère que c’est une expérience très enrichissante que de découvrir la vie en cabinet de recrutement. 

On y retrouve l’aspect purement “RH” : comment chercher et trouver des CVs pertinents, comment contacter les candidats, les premières approches téléphoniques, et enfin l’entretien en face à face. Mais ce que je ne m’attendais pas à découvrir, c’est l’aspect très “commercial” de ce métier. 

Effectivement, dans ma grande naïveté d’étudiante, je pensais que les postes (ou job en langage courant) leur tomber du ciel. Mais la partie démarchage des clients est pratiquement plus importante que la partie rh. Puisque pas de client, pas de recrutement, pas de recrutement pas d’argent, pas d’argent …. bah pas d’argent quoi ! 

J’ai donc pu découvrir un environnement ultra concurrentiel, puisque les cabinets de recrutement sont quasiment aussi nombreux que les rats à Paris (et c’est pour dire !). 

C’est donc lorsque j’ai compris ça que les choses ont commencé à être un peu (voire beaucoup) plus compliquées à gérer pour moi. 

Je ne saurai comment vous expliquer que mon côté commercial est aussi développé chez moi que mon aptitude à résoudre une équation du 3ème degré (donc proche de -10000). C’est aussi ce qui fait que la com’ et moi c’est une grande histoire d’amour. 

Mais c’est vraiment quand j’ai compris que mon temps de travail en com’ allait être réduit à seulement une matinée que j’ai commencé à me poser des questions. “M’intégrer dans le recrutement est-il permanent ?” Attend-il (mon patron) à ce que je lui ramène de l’argent ?“. Oui, parce qu’en com’ aussi on ramène de l’argent (c’est un des buts), mais de façon beaucoup plus indirect et sur le long terme. Et il s’avère que je n’étais pas du tout prête à supporter une pression commerciale, le fric le fric le fric avant tout !!! 

Et, en outre le fait de devoir rapporter de l’argent sur les recrutements, je dois également être performante sur le plus ou moins court terme, en communication. 

Mais, comment expliquer à votre boss qui ne se fie qu’aux objectifs financiers, que gagner 50% de visiteur unique en un mois sur le site internet est aussi un objectif atteint en soi !! 

Non, je n’ai pas choisi cette voie pour être "condamnée” (toujours plus) à présenter chaque semaine le nombre d’€ rapportés par telle ou telle action.

C’est pour ça qu’aujourd’hui, prise dans cette espèce d’engrenage beaucoup trop “business” à mon gout, je me demande si la communication a autant de compte à rendre, dans le monde du travail en général, que dans les cabinets de recrutement. 

Forcément une entreprise se doit d’être rentable pour être viable, mais il n’y a pas qu’une unique façon d’y arriver.

Quand j’aurais prouvé que passer du temps à augmenter la notoriété (au lieu de passer ce même temps au téléphone à démarcher des entreprises) rapporte autant de clients, là j’aurais gagné !

J’aurais gagné de l’argent, et le droit de m’en foutre !