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He Salut !! 

A J+4 du retour d’Erasmus,  j’avais envie d’écrire un petit bilan de mes 5 mois passés en Espagne, à Valladolid. Ca permettra aussi de relancer mon blog pour l’été, laissé à l’abandon les semaines passées pour cause de révisions, travaux, toussa toussa. Oui, les vrais bloggeurs savent toujours trouver du temps pour un article, moi j’avoue que j’ai la flemme je suis une feignasse !

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Bref, du coup, Valladolid, est-ce que c’était bien ?

Déjà je re-situe les choses dans leur contexte, je n’ai pas eu le choix de la destination. A cause de mes mauvaises notes en première année, et de mon trop faible score au Toefl (mais c’était dur merde) j’étais plutôt mal classée parmi tous les étudiants de ma promo, et de surcroit, je n’avais le droit qu’à très peu d’universités avec un Toefl à 75 et une moyenne d’espagnol à 12. C’est pourquoi, finalement, je devais choisir entre Valladolid et … Valladolid !

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Me voilà donc en Espagne pour 5 mois, dans une petite ville de la taille de Montpellier environ, située à 2h de Madrid et, ma foi, assez sympathique. Au premier regard ça a l’air assez moderne, les boutiques sont stylées (superficialité BONJOUR), l’architecture est belle et le centre historique donne envie d’y flâner. Bon, le quartier où j’habite n’est pas le meilleur, un peu moche et habité que par des vieux, mais au moins c’est proche de ma fac donc je m’en accommode. 

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Voilà pour le contexte, et maintenant … le bilan. 

Ce que je retiendrai en top of the pop de cet Erasmus c’est d’abord les rencontres. J’appréhendais vachement avant de partir, en me demandant si j’allais tomber sur des gens sympas, en me disant que ça serai hyper dur de créer des liens en si peu de temps … Mais au final ça s’est fait comme mes potes me l’avaient raconté : on fait tous partie d’une grande famille (la famille Erasmus) dès notre arrivée, ça permet de créer des affinités et tisser des liens super rapidement (Big up à ma belle Kamila, même si tu ne comprendras pas un mot de ce billet). Les rencontres se font aussi avec des gens vers qui on n’irait pas naturellement. Ca permet de s’ouvrir un peu plus et ça c’est génial. Après avoir vécu dans la bulle école de co pendant quelques années ça fait vraiment du bien ! J’étais en coloc’ avec 2 amies turques, des nanas très sympas mais avec qui je n’aurais pas spécialement accroché si nous ne nous étions pas retrouvées dans le même appart’. Et finalement ça m’a permis de découvrir leur culture, qu’elles adoraient partager, leur cuisine (MIAM), leur famille (merci skype) et moi de leur montrer aussi la culture française. 

D’ailleurs c’est assez bizarre la sensation qu’on ressent quand les gens nous posent des questions sur la France. On se sent un peu comme un ambassadeur, et on a peur de dire des conneries, de passer pour des buses … Puisqu’en général, ceux qui ne connaissent notre pays que par des “on dit que” ont des attentes hyper élevées, on n’a donc pas envie de les décevoir. Du coup par exemple, maxi pression quand on vous demande de cuisiner un plat typiquement français “vu que vous êtes le pays de la gastronomie”. Et merde … Saucisse-purée ça te va ?

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Bon et sinon le deuxième point, forcément très lié au premier, c’est l’apprentissage de la langue. C’est un peu pour ça qu’on part à la base, non ? Pour s’améliorer ! Je reconnais que quand j’ai su que finalement j’irai en Espagne et que donc je ne parlerai pas anglais j’étais super déçue. Certes l’espagnol ça sert, mais aujourd’hui quand tu ne parles pas anglais presque couramment tu fais vraiment plouc, surtout en sortant d’une école de commerce, c’est juste LA base. Et comme ce n’est pas grâce à cette école de co que je suis devenue bilingue (loin de là même) je me suis dit que j’avais raté le coche. 

Mais bon, pas le choix donc oui j’ai bien progressé en espagnol, je peux dire aujourd’hui que je parle bien mieux qu’à mon arrivée, je peux tenir une conversation de tous les jours avec quelqu’un, comme une conversation “business”. Et avoir ces 2 aspects je trouve que c’est hyper important. Malgré tout, je pense que j’ai aussi progressé en anglais, puisque par exemple, avec mes colocs on ne parlait qu’anglais. Mais ne j’ai pratiqué que l’aspect conversation courante et pas business … Dommage ! 

Au niveau de l’espagnol ça a été dur au début, j’avais vraiment du mal à comprendre certains profs, mais heureusement parler en espagnol avec d’autres erasmus ça décomplexe. Et je crois que le déclic pour moi s’est fait pendant notre semaine de vacances (en Mars) quand on est partie en Andalousie avec 5 potes et qu’on parlait espagnol H24. Y’a pas mieux pour progresser ! 

Maintenant le problème c’est comment faire pour ne pas tout perdre en 2 semaines ? Ce qui est traitre c’est que 5 mois ça reste court, un peu trop court même pour que les progrès faits et tout le vocabulaire appris restent ancrés dans le cerveau. J’ai vraiment peur de perdre tout ce que j’ai appris et développé durant ces 5 derniers mois …

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Troisième point lié au deuxième, c’est pour moi la question de “est-ce que maintenant je me verrai vivre et travailler en Espagne ?”. Ceux qui me connaissent savent que l’Espagne n’est vraiment pas un pays qui m’attire. Pour y partir en vacances oui, mais pour y vivre j’ai toujours dit non. Certaines villes sont chouettes, j’aime beaucoup Barcelone ou Madrid, Séville aussi, mais pour y passer quelques jours, pas pour y rester. Et bien je n’ai toujours pas changé d’avis. Si une opportunité se présente en Espagne, aujourd’hui je ne pourrai pas trop faire la fine bouche mais je crois quand même que je serait très réticente à partir. Pourquoi ? Parce que tout simplement je n’arrive pas à adhérer à la manière de vivre des espagnols. Je ne comprends pas comment on peut aimer arrêter de vivre entre 14h et 17h. J’en reviens toujours à cette histoire d’horaires mais pour moi c’est rédhibitoire. Le monde, la vie s’arrête de tourner pendant 3h tous les après-midi, 365 jours par an. C’est incroyable. Et les horaires de la fac s’adaptent aussi, forcément. Du coup j’avais vraiment l’impression au début de faire 2 journées : une de 10h à 14h et hop, on s’arrête 3h, et on repart à la fac de 17h à 20h. Sérieux ????

Alors c’est sûr qu’au bout d’un moment on prend le pli, on végète dans l’après-midi pour reprendre des forces et recommencer sa journée après. Mais vraiment c’est chiant. On ne profite jamais des plus belles heures de la journée… Et du coup le soir on finit tard. C’est principalement pour ça que non, je n’aimerais pas m’installer pour vivre et travailler en Espagne. Maintenant, à voir ce que réserve l’avenir …

C’est d’ailleurs bien à cet avenir que je pense maintenant. Mon Erasmus clôture 6 années d’études post bac. Je soutiens mon mémoire à la rentrée, et normalement après ça y est, je suis diplômée. C’était donc mes derniers mois sur les bancs de la fac, mes derniers tout : derniers cours, derniers exams, derniers moments étudiants … Ca fait vraiment bizarre. C’est se dire maintenant qu’on est prêt à bosser, qu’on est professionnel, qu’on connait un métier, et qu’on va en vivre (fingers crossed) pour les … 40 prochaines années … ARRRRG ! Le flippe sérieux. 

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Mais bon, avant de prendre pleinement conscience que c’est le moment où on doit plonger tout entier (sans gouter l’eau avant) dans le monde des grands, je vous ferai une petite série d’articles sur ce qu’il faut manger/boire/voir/danser/oublier à Valladolid. Si un jour le coeur vous en dit d’y faire un tour 🙂

Hasta Luego, comme on dit un peu plus au Sud.