Mais une rentrée en deuxième année d’école de commerce est-ce vraiment une rentrée ?

Déjà je pars mal puisque je vous mens : je ne suis officiellement pas en deuxième année, puisqu’il se trouve que je me suis transformée en cancre en arrivant à Bordeaux et que j’ai des rattrapages !

C’est fou comme en IUT j’étais la nana à qui on demandait les cours et cette année ça a fait scandale car je me suis achetée un bureau : « un bureau Marine ? Arrête tu vas jamais t’en servir … ».

Mais que s’est-il passé en un an ???

Il s’est passé un nombre de choses tellement dingues et inimaginables que c’est dur de trouver le point de départ !

Il s’est d’abord passé une nouvelle ville. Et pas n’importe quelle ville en plus : Bordeaux, le Sud Ouest, … J’ai pas vraiment besoin d’en dire plus.

Il s’est ensuite passé la vie seule dans un appart’ : plus d’heure fixe, plus de contrainte, juste faire ce que tu veux quand tu veux.

Il s’est passé également la chose la plus importante selon moi : la liste. Je me suis longtemps demandée si c’était vraiment pour moi. Etre BDE ? Je n’en avais pas vraiment le profil. Porter et développer la vie associative de toute une école ? Créer une cohésion alors que je n’étais pas fichue de parler aux gens que je ne connaissais pas ? Difficile de tenter l’expérience.

Et puis après moultes réflexions, pourquoi ne pas continuer les nouvelles expériences de cette nouvelle vie ici.  Et c’est sans doute la meilleure décision que j’ai prise. Certes ça n’a pas été du gâteau tout le temps. Loin de là, c’est beaucoup moins féérique que tout ce que l’on s’efforce de faire passer aux 2015. C’est du temps (beaucoup de temps), de l’argent (beaucoup d’argent), des enguelades, des pleurs (oui oui oui), des cris et j’en passe. Mais c’est aussi ça qui rend cette expérience tellement  riche et folle.

Comment apprendre à créer un univers de A à Z en quelques mois ? Comment réussir à te faire apprécier par toute une promo de gens qui te jugent et n’hésitent pas à te fusiller au moindre faux pas ? Comment arriver à organiser une soirée qui va plaire aux plus gros forains comme à ceux moins tournés vers l’ivresse ?Comment rester maitre de soi-même sans dormir pendant 3 semaines ?

Aucun cours à BEM n’est dispensé pour répondre à toutes ces questions, mais les campagnes oui.

Et il n’y a pas meilleure récompense que de se retrouver dans une soirée imaginée et créée par ta bande et voir les gens danser et s’amuser. Ca fait très clicher mais c’est pourtant vrai ! C’est dans ces moments-là que tu es fier de porter haut tes couleurs.

Et c’est justement après cette rentrée que je peux parler de l’effet polo. On en parle tous de cet effet polo. Oui je mets mon pull donc jme sens plus pisser, jsuis juste au dessus de la mêlée c’est normal je suis BDE !!

Sauf que ce n’est pas forcément sous cet angle qu’il faut voir l’effet polo. Déjà ça s’applique à toutes les assos de BEM et pas seulement au BDE/S/A. On en a tellement chié pour en arriver là que oui, lorsqu’on met notre polo, on est fier d’afficher nos couleurs. Et même s’il ne s’agit au final que d’un vêtement, dès que je le porte je me sens plus à l’aise pour aller vers les gens. Comme si j’avais le droit de parler à tout le monde puisque je porte un polo. Ridicule certes, mais véridique !

Le tout est de trouver l’équilibre entre confiance et boulard.  Pas facile !

C’est donc avec un recul de quelques mois que je peux exprimer mon opinion sur la chose : lister c’est une opportunité à saisir.  Le seuil écueil à éviter est de se laisser totalement avaler par la vie associative. Il faut être assez mature et responsable pour trouver le juste milieu entre être listeux et être étudiant. On a beau vous dire que ceux qui sont en rattrapage ne le sont pas à cause de leur liste. Alors pourquoi les ¾ des listeux sont en rattrapage ??? Coïncidence ? Pas du tout.

Pour ma part, je hais la finance et l’audit. Et c’est fou comme l’année dernière j’avais toujours quelque chose à faire pour ma liste qui m’empêchait de réviser ces matières là. Et je le paie aujourd’hui.

Trouver le juste milieu entre étudier et s’investir dans la vie associative est sans doute la chose la plus difficile. Mais c’est faisable, certaines de mes amies l’on prouvé.

Pour conclure cet article « jeracontemavie.com », je souhaite aux nouveaux arrivants de vivre leur année à fond et sans regret. Les années universitaires on s’en rappellera toute notre vie !