Mlle Cupcake

Hello !

J’ai couru dimanche dernier mon premier semi-marathon, à la Grande Motte, à côté de chez moi. Il s’agit de la Course des Pyramides, organisée chaque année sur tout un weekend, avec deux courses enfants, un 5 kms ainsi qu’un 10 kms le samedi, et un semi-marathon le dimanche matin. L’inscription pour le semi est de 20€ donc trèèèès raisonnable, surtout comparé aux prix exorbitants des courses parisiennes ; et cette course là reverse depuis 25 ans une partie des recettes à diverses associations, hôpitaux et structures pour les enfants en difficulté et les enfants malades. La course était super bien organisée dans son ensemble, les bénévoles adorables, la fanfare au top !

Ça faisait longtemps que je voulais me mesurer à cette distance, ces fameux 21kms100 ! J’avais déjà fait 20 kms à Montpellier, mais je voulais passer la barre symbolique du semi. Et j’ai choisi cette course en particulier pour plusieurs raisons :

• Je savais que le parcours était sympa et surtout très plat 😀
• La date était parfaite car ça m’obligeait à m’entraîner durant les pires mois d’hiver pour moi (Janvier et Février) où en général ma motivation sportive est à -1000 !
• J’espérais aussi avoir du soleil et pourquoi pas même un peu de chaleur, et j’ai été gâtée !!
• Et enfin je voulais que mes parents viennent m’encourager hihi !

Mon plan d’entrainement :

Je me suis fixée un programme d’entrainement sur 8 semaines, à raison de 3 sorties par semaine : une sortie courte de « trail » le mardi dans ma campagne, une séance de fractionnés ou de renforcement musculaire le jeudi et une sortie longue le dimanche matin.

Bon, à vrai dire, j’ai très peu suivi mon plan d’entrainement à la lettre. Je l’ai fait les 2 premières semaines et après j’avais soit des soirées le samedi qui m’empêchaient de faire ma sortie longue, soit la flemme de faire mon fractionné dans la nuit noire et sous la pluie le jeudi soir. MAIS, j’ai quand même tenu bon le maximum possible, en me réorganisant. Lorsque je savais que j’avais une soirée le samedi, je faisais ma sortie longue le vendredi soir, et j’ai multiplié les séances de renforcement musculaire à la maison. Et les sorties que j’ai fait avec mon pote Yann m’ont vraiment permis d’accélérer mon rythme de course.

Donc finalement, cet entrainement sur 2 mois s’est plutôt bien passé, et ça m’a vraiment permis d’être active durant cette période post-noël ultra glauque.

Le D Day :

Je me retrouve donc dimanche 3 Mars en plein centre de la Grande Motte, ultra motivée pour prendre le départ de ce semi. Le temps est juste idéal, il fait un soleil magnifique, il y a une légère brise, et le soleil chauffe juste ce qu’il faut. J’ai récupéré mon dossard le matin même en deux secondes, je suis prête 🙂 . J’ai vraiment pris cette course à la cool, sans objectif de temps mais avec juste l’envie de la terminer. Je voulais vraiment profiter du soleil et des paysages, pas de pression, je n’étais pas stressée.

9h45 arrive, le départ est donné ! Je suis en toute fin de file mais peu importe, je remonterai tranquillement au fur et à mesure. J’ai demandé à mes parents de m’attendre au kilomètre 11 environ, juste après la moitié de parcours. C’était juste à côté de la déchetterie, ils étaient ravis 😀 !

La première moitié de course se passe super, le parcours est génial et retrace tous les endroits dans lesquels j’allais quand j’étais petite (mes grands parents habitaient la Grande Motte) : le bord de plage avec les glaciers, le camping, le tennis, le grand bleu, le golf du Ponant… Bref, c’était un petit pèlerinage de retour en enfance. Je n’ai donc pas trop vu le temps passer ! Je ne connaissais pas du tout mon allure, car j’ai découvert pendant ma prépa que je courais beaucoup mieux et plus vite quand je n’avais pas la nana de mon appli qui me disait à chaque kilomètre mon temps, mon allure, et surtout le nombre de kilomètres avalés. Là, je n’avais comme point de repère que les ravitos tous les 5 kilomètres. Pour les ravitaillements, je prends mon temps de boire un verre d’eau, un quartier d’orange, je marche un peu puis je repars.

J’arrive donc à la première moitié de course et j’aperçois mes parents dans une descente. Je prends un carré de chocolat et je repars !

Les 5 prochains kilomètres jusqu’au ravito des 15kms sont un peu plus durs, le parcours un peu moins intéressant, mais je continue à peu près à la même allure. Je suis très très contente d’arriver au prochain ravitaillement, et là je prends vraiment le temps de bien marcher car j’ai mal en bas du dos, je me dis que si je ne marche pas assez je n’arriverai pas à finir. Je dépasse le ravito des 15 kms doucement, puis je repars !

Et là, les 5 prochains kilomètres jusqu’au panneau des 20 ont été vraiment durs. Le parcours était nul, un aller-retour sur la 4 voies en passant par un gros rond point, pas de paysage, pas du tout motivant. Je vois de plus en plus de gens s’arrêter et marcher, tout le monde est dans le dur. Mais je me dis qu’à ce stade si je marche je ne pourrai plus repartir, alors je continue, en essayant de penser à quelque chose de sympa. Mais c’est vraiment ce genre de moment où tu te dis « mais putain qu’est-ce que je fous là ??, pourquoi je me fais du mal comme ça ? » Hahaha ! Je me remémore mes fractionnés sous la pluie et je me dis que je ne suis pas si mal ici au soleil, alors je continue.

ENFIN, j’aperçois ce panneau de la libération du 20^ème kilomètre. Je sais à ce moment là que c’est gagné, que je ne vais pas m’arrêter à un kilomètre de la fin. Le parcours repart sur le sentier « côtier », les promeneurs sont plus nombreux et nous applaudissent.

J’arrive enfin sur le dernier tronçon, il doit me rester 200 mètres. Et là j’aperçois ma maman un peu avant l’arche, et j’ai tout à coup envie de pleurer comme jamais ! Sensation très bizarre, je passe la ligne d’arriver en m’étouffant à moitié, après un petit sprint final.

Je réalise mon premier semi en 2h12 au temps officiel, et 2h10 au temps réel. Je suis ravie de mon temps et surtout d’avoir fini, et j’ai très envie d’une bière 🙂 !

A très vite,

Marine