En ce moment, niveau films, j’alterne entre gros navets et belles découvertes… Et hier n’a pas manqué ! Après avoir regardé une nouveauté intitulée 365 Dni sur laquelle j’ai cliqué sans savoir ce que c’était (le 50 shades of grey version polonaise en gros), je me suis dit que ça faisait longtemps que je n’avais pas vu quelque chose d’aussi mauvais !
Puis, je suis allée voir les nouvelles productions Netflix, et une histoire m’a attirée l’oeil, et j’ai bien fait, ce film est vraiment superbe.
Le synopsis : Yuma, une jeune fille japonaise de 23 ans atteinte de paralysie cérébrale essaye de se faire un nom en tant que mangaka. C’est le début pour elle de son émancipation et de la découverte de soi, le tout sur fond de road movie.
Le film est réalisé par Mitsuyo Miyazaki et Yuma est interprétée par la très touchante Mei Kayama, atteinte du même handicap dans la vraie vie.

J’ai adoré ce film pour plusieurs raisons. Premièrement parce qu’il met en lumière de façon à la fois crue et subtile le handicap, sans jamais tomber dans le pathos. Peut-être que le fait que cela soit une jeune nana qui rêve seulement d’avoir une vie « normale » de jeune adulte m’a particulièrement touchée et même bouleversée, mais de ce côté-là, ce qui est sûr, c’est que la façon de filmer est vraiment superbe, très réussie.
La seconde raison évidente est le caractère hors du commun de la jeune Yuma. Elle est d’un courage phénoménal, et dieu sait que même sans handicap, sauter le pas pour se découvrir soi-même est difficile, alors imaginez avec un millier de bâtons dans les roues supplémentaires. Pourtant, face aux obstacles et aux difficultés, là où j’aurai abandonné depuis longtemps, elle continue de se battre, pour se prouver à elle-même et aussi à sa mère qu’elle mérite de vivre pour elle et non pas qu’à travers son handicap.
La dureté de certaines scènes et son obstination envers et contre tout m’ont également énormément touché.
Une autre raison est la justesse de la représentation de leur relation mère-fille. Une mère sur-protectrice, qui ne vit presque que pour sa fille ; qui, on l’imagine, a dû sacrifier une grande partie de sa vie personnelle pour s’en occuper, mais qui du coup étouffe complètement cette jeune femme qui a soif de liberté. Et de l’autre donc, Yuma, qui se sent complètement emprisonnée dans cette routine établie, qui va être très dure envers sa mère pour lui faire accepter l’idée qu’elle peut vivre sans elle. Encore une fois, des scènes dures mais extrêmement prenantes et réussies.
Et enfin, the last but not the least… et pour finir sur un peu de légèreté, j’ai beaucoup aimé ce film pour le compagnon de « galère » qui accompagne Yuma dans son émancipation, un peu par hasard… Personnage interprété par le beau Shunsuke Daitô 😀

Bref, si vous êtes arrivé là de la lecture de cet article, je crois que vous l’aurez compris… Ca faisait loooooongtemps qu’un film ne m’avait pas autant touchée. Il est juste, fin, poétique, mais aussi dur et cru… Bref, il est vrai quoi finalement !
Une pépite sortie sans bruit… Qui mérite beaucoup plus d’attention et de reconnaissance.
Bon visionnage et à très vite,
Marine
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