Rubrique musicale rédigée par la plume aiguisée de mon frère Valentin. Bonne écoute 🙂
Hello !
Puisqu’on n’a jamais eu autant de temps pour écouter ce qui sort et rattraper ce qu’on a loupé, voici la deuxième fournée des albums à écouter pendant ce confinement. Et il y en a pour tous les goûts.
Sufjan Stevens – Carrie & Lowell (31 mars 2015)
OH MY. Sufjan Stevens, c’est un peu l’histoire classique du génie incompris. Artiste prolifique depuis plus de 20 ans, c’est véritablement 2017 qui va le propulser comme le génie qu’il est, lorsqu’il signe la BO de Call Me By Your Name. Mais c’est en 2015 que sort l’album Carrie & Lowell, véritable bijou de sensibilité. Indescriptible, il suffit d’écouter.
Et si je devais écouter une seule chanson ? → Should Have Known Better
Fontaines D.C. – Dogrel (12 avril 2019)
« A pregnant city with a Catholic mind », est-ce possible de faire une phrase plus irlandaise que ça ? Dès les premières secondes de Big, chanson d’ouverture de l’album, on sait tout de suite où l’on est. Des mélodies répétitives et entêtantes, et un accent À COUPER AU COUTEAU comme tu ne l’as jamais entendu ; ambiance fond de pub, fin de soirée, après une (ou quelques ?) pinte(s) en trop. Membre éminent du renouveau du punk rock britannique de ces dernières années avec Shame et Idles, Fontaines D.C. n’a nullement déçu avec ce premier album.
Et si je devais écouter une seule chanson ? → Television Screens
Florist – Emily Alone (26 juillet 2019)
Chef d’œuvre de grâce et de sensibilité, le dernier album de Florist est tout simplement un pur plaisir. Laissez-vous bercer par des mélodies poignantes de guitares acoustiques et la voix mélancolique d’Emily Sprague. A éviter si le confinement vous déprime, à écouter d’urgence si vous avez des réserves de Xanax sous le coude. Et si jamais tu n’as pas le temps d’écouter l’album en entier (on sait tous que tu mens pour retourner sur Netflix), la très bonne Tiny Desk Session de NPR disponible sur Youtube est un magnifique résumé en 10 minutes du meilleur qu’a à offrir Florist.
Et si je devais écouter une seule chanson ? → Moon Begins
DISQ – Collector (6 mars 2020)
S’il faut avoir un sacré culot pour appeler son premier album « Collector », il faut au moins avouer que ce Disq s’en rapproche particulièrement. Originaires du Winsconsin, ces 5 joyeux lurons nous offrent leur vision de l’indie punk rock, mélangeant les genres et les inspirations. Ça bave, ça gueule, tout en restant mélodique, c’est un plaisir à écouter. Et c’est très clairement un futur collector. Visionnaires, Disq ?
Et si je devais écouter une seule chanson ? → D19
Milk Teeth – Milk Teeth (27 mars 2020)
Il faudrait être aveugle, ou plutôt sourd, pour ne pas se rendre compte à quel point on assiste à un renouveau du punk rock anglais. Tantôt dénonciateur et gueulard donc purement british (à l’image des Idles, Fontaines D.C., ou Shame), tantôt tirant plutôt son inspiration de la côte ouest américaine, il y a l’embarras du choix, et pour notre plus grand plaisir. Plus proche de la deuxième catégorie, Milk Teeth frappe très fort avec cet album éponyme, qui mélange des gros riffs bien gras et la voix éraillée de Becky Blomfield, qui nous rappellera sur quelques envolées une certaine Courtney Love.
Et si je devais écouter une seule chanson ? → Better
Trickfinger – Look Down, See Us (29 mars 2020)
Bon ok, là je ne suis pas vraiment objectif. Evar Records est un nouveau label de musique électronique californien qui, je cite, « met l’accent sur un genre qui défie les espaces musicaux hybrides avec une musique qui s’adresse au cerveau et au corps ».
En réalité, sous le nom Trickfinger se cache John Frusciante, qui produit depuis plus de 10 ans sous ce nom de l’acid house un peu barrée.
Et si je devais écouter une seule chanson ? → Meaning To
Bon courage à tous !
Valentin
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