… Et pour une fois, je ne parle pas de bière !

A la fin du mois j’ai 30 ans, l’été et la chaleur commencent à s’installer à Paris et ailleurs… Quel est le rapport ? La pression.

J’en parlais avec mes amies ce midi même, de cette pression d’avancer dans sa vie de manière on va dire « classique » et « normée ». J’entends par là avoir un mec, être bien installée, et pourquoi pas se marier et avoir des enfants.

Depuis le début de semaine, pour moi, cette pression là est devenue assourdissante. Pourquoi ? D’un coup, comme ça ? Aucune idée… Enfin un peu quand même !

C’est ce que je vous disais plus haut, avec l’été qui arrive, et les 30 ans, c’est le bal des EVG, EVJF et compagnie autour de moi, en ce moment. Mes potes se marient cet été, des connaissances d’école font leur EVJF, d’autres sont enceintes ou ont eu des bébés.

Et je suis évidemment très heureuse pour eux. Mais on va pas se mentir, ça me fait tellement faire un point sur ma vie, sur moi-même, malgré moi, même inconsciemment. Et ça ressort en mal-être diffus, difficilement identifiable, et surtout compliqué à appréhender.

Surtout que bon, la vie est plutôt douce. Depuis Janvier, j’ai retrouvé un job que j’adore et dans lequel je m’épanouie pleinement, les terrassent ont réouvert, il fait beau, les vacances approchent… Bref, c’est loin d’être une dure vie, et il ne faut pas se plaindre la bouche pleine.

Mais certains jours sont plus durs que d’autres. Certains jours, je n’y pense pas une seconde, le lendemain j’ai une boule au ventre en me réveillant le matin, en me disant que je finirai toute seule à faire des gâteaux par centaines pour les enfants de mes copines 😀

Et je trouve ça très compliqué à gérer. Du coup, ça me fait cogiter sur moi-même. Est-ce que j’ai un souci ? Pourquoi tout le monde trouve quelqu’un et pas moi ? Alors, comme dirait la maman d’une de mes meilleures potes, chaque bocal a son couvercle (j’adore cette phrase)… Mais il est où mon couvercle à moi bordel ????

Et puis au-delà de ça, de trouver la bonne personne, je pense que c’est particulièrement dur pour nous les nanas, de vivre seule, à nos âges, sans que quelqu’un quelque part nous fasse une putain de réflexion à la con. Alors oui, la société a quand même bien évolué sur ce point (thanks god) mais c’est pas non plus gagné.

J’avais regardé un jour un reportage Arte sur des nanas en Chine, qui, arrivées dans leur 28-30 ans, si elles étaient encore célibataires, étaient considérées comme les parias de la société. On n’en est pas là en France mais quand même. Cette pression sociale et sociétale est bien présente.

J’étais même arrivée au point ces derniers jours, semaines, à faire des concessions avec moi-même, à revoir mes « attentes », mes valeurs à la baisse. Pour seulement essayer de me conformer à ce qu’on attendait de moi à mon âge, à ce que moi-même j’attends de moi…. A mon moi d’il y a 10 ans, encore étudiante à Montpellier, qui devait se dire qu’à 30 ans… Pfouuu je serai mariée c’est sûr. Et sûrement avec Zac Efron d’ailleurs 😀 😀 !

Mais merde en fait. Oui, je ne suis peut-être pas là où je voudrais être de ce côté là de ma vie, je n’y serais peut-être jamais. Et on va dire que c’est ok. D’accord ? On fait un pacte. On se dit que si ça se passe pas comme ça se passe pour tout le monde, c’est que ça devait pas se passer comme ça pour nous. Et qu’on aura pareil voire mieux mais autrement. Deal ? Alors arrêtons avec la pression.

Est-ce que j’ai versé ma petite larmichette en écrivant ces mots ? Peut-être oui. Et en plus sachez que j’ai un masque à l’argile sur la gueule alors je ne peux même pas bouger mon visage pour pleurer dignement. Je me regarde et j’ai un fou rire. Ouf, ça fait du bien ! Je crois qu’il fallait que ça sorte 🙂 !

Alors bon, la conclusion à cette belle tirade toujours très autocentrée (déso)… C’est si vous me croisez, évitez de me demander comment vont les amours… Je risque de vous en coller une 😉

A très vite,

Marine